ON A QU'UNE VIE !
une palette de choix devant soi
Grandir dans le sud de la France, c’est passer ses journées dehors. Construire des cabanes en haut des arbres et y passer la nuit, cueillir des asperges et poireaux sauvages entre les pieds de vigne, ramasser avec la plus grande délicatesse des lactaires délicieux sans avoir remarqué les petits vers qui l’habitent, donner de grands coups de pied dans les tas de feuilles mortes pour voir tourbillonner une palette d’automne du jaune vif au brun velouté. Est-ce cela la meilleure école pour apprendre à peindre la nature ? Je ne sais pas. Ou alors passer des après-midis entières à contempler les gigantesques toiles d’un aïeul peintre provençal qui ornaient les murs de la grange dans laquelle nous jouions. c’est peut être un mélange de tout cela, le déclic de mes débuts !
La bignone grimpe
avec vigueur
et on verra bientôt un bouquet
de trompettes illuminer
le vieux mur
Je donnerais tous les paysages du monde pour retrouver celui de mon enfance